Lors du comité exécutif de la FIFA, réuni mercredi à Tel-Aviv, l'avancement des travaux en vue de l'Euro 2012 en Pologne et en Ukraine a suscité des inquiétudes. Le discours officiel est rassurant, mais la situation en Ukraine est préoccupante. Au point que Michel Platini (Photo Presse-SPorts), président de l'UEFA, a «décidé de taper du poing sur la table et de poser des questions» au nouveau président ukrainien, Viktor Ianoukovitch. Le stade de Kiev, qui doit normalement accueillir la finale de la compétition, accuse cinq mois de retard sur les délais prévus, rapporte L'Equipe. Quant au stade de Lviv, seuls les piliers ont été construits.
Platini se rendra en Ukraine début avril et menace de remettre en cause l'organisation paritaire si la situation ne s'améliore pas d'ici l'été. Pour l'instant, quatre villes polonaise (Varsovie, Wroclaw, Poznan et Gdansk) et quatre villes ukrainiennes (Kiev, Lviv, Donetsk et Kharkov) ont été sélectionnées pour accueillir les matches de l'Euro 2012.«L'Euro 2012 aura bien lieu comme décidé et comme promis en Pologne et en Ukraine», a déclaré Platini devant les représentants des fédérations européennes. L'ancien meneur de l'équipe de France, qui a souligné «l'élan et l'enthousiasme» des Polonais et des Ukrainiens, n'a toutefois pas caché «les nombreuses difficultés» rencontrées : «Nous avons constamment dû nous adapter et adapter nos moyens pour avancer face à ce défi majeur. Qui plus est, la crise est passée par là et a frappé extrêmement durement un de ces deux pays», a indiqué le patron de l'UEFA. «Il faut impérativement réussir à garder le cap dans cette dernière ligne droite! Je crois en vous, nous croyons en vous. Alors ne faiblissez pas et redoublez d'efforts. Ce n'est pas encore gagné!»